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Journées d'étude / Colloques

À VENIR

Journée d’étude de Philosophie de la biologie

A l’initiative du groupe de recherche PhiSciVi

Organisée par Isaac HERNANDEZ

Mardi 28 mai 2019

Université Toulouse Jean Jaurès

Bâtiment Le Gai Savoir, Amphi GA1, 10h-17h00

Organisme et milieu, une question de relation

 

La question relative au vivant et son milieu, au statut de l’individu par rapport à son environnement, de l’organisation biologique qui précise une norme propre et ses conditions physiques d’existence, enfin, du primat ontologique de l’un par rapport à l’autre, constitue l’un des défis majeurs de la pensée philosophique du vivant à l’heure actuelle. A ce propos, Georges Canguilhem annonçait déjà en 1952 que la notion de milieu devenait « un mode universel et obligatoire de saisie de l'expérience et de l'existence des êtres vivants et on pourrait presque parler de sa constitution comme catégorie de la pensée contemporaine ». Par ailleurs, la biologie, à travers le néodarwinisme, a longuement conçu cette relation de manière asymétrique : ces relations sont analysées en termes de problèmes posés par l’environnement et de solutions présentées par l’individu ou l’espèce, comme si les systèmes étaient confrontés à une réalité extérieure indépendante d’eux-mêmes. Sur ce même sujet, la tradition kantienne du vivant, à travers Jacob von Uexküll, Hans Jonas et Francisco Varela, a su tempérer le rôle causal/sélectif que la tradition darwinienne avait conféré à l’environnement, en soulignant que les individus, par leur constitution organique et leur agissement, peuvent spécifier eux aussi les propriétés du monde dans lequel ils existent. Il s’agit en fait d’un problème majeur sur lequel le philosophe de la biologie Richard Lewontin nous invitait à réfléchir, en particulier sur l'interpénétration dialectique et la co-construction continue des organismes, ses parties et l’environnement. L’analyse de cette problématique, celle de la compénétration entre organisme et milieu, sera l’objet de notre journée d’étude.

Programme

10h-11h Isaac Hernandez (ERRAPHIS/PhiSciVi, Université Jean Jaurès): « Autopoïèse, milieu et individualité ; une question de relation »

11h-12h Jean-François Gerard et Marie-Line Maublanc (INRA) « Résolution de problèmes ou spécification des propriétés du monde ? Environnement, organisme et évolution »

12h-14h Pause repas

14h-15h Antoine Wystrach (CRCA, Université Paul Sabatier) « Ontogenèse d'un insecte navigateur »

15h-16h Fabrice Métais (PRISM, Aix-Marseille Université / CNRS) « L'organisme, son milieu et l'altérité radicale d'autrui : l'approche enactive de la cognition à l'épreuve de l'éthique levinassienne » 16h-17h Discussion

 

 

ARCHIVES

Colloque international de philosophie
Université de Toulouse 2 Jean Jaurès

La vie entre éthique et science
4-5-6 juillet 2017

Amphi F417 (4ème étage de la Maison de la Recherche)

À l’initiative de la SIREL et PhiSciVi
Organisé par Flora Bastiani et David Hansel





 

“Tout ce qui a pu se dire contre la science ne saurait faire oublier que la recherche scientifique reste, dans la dégradation de tant d’ordres humains, l’un des rares domaines ou l’homme se contrôle, s’incline devant le raisonnable, est non bavard, non violent et pur. Moments de la recherche certes constamment interrompus par les banalités du quotidien mais qui se renouent en durée propre. Le lieu de la morale et de l’élévation ne se trouve-t-il pas désormais au laboratoire ? “
E. Levinas (Le Monde, 19/20 Mars 1978)

Comment la vie peut-elle à la fois se soumettre à la science et déborder ses manifestations ? L’observation extérieure, axiologiquement neutre, telle que la science la propose, suffit-elle à rendre compte de la vie dans sa complexité ? L’évaluation et la description des objets que sont la nature, le vivant et l’humain se prêtent à des développements de plus en plus précis, de plus en plus informés. Pourtant, à mesure que leur visée se déploie, la vie ne s’y exprime que de manière partielle. Le phénomène de la vie tel que nous l’expérimentons en première personne, depuis l’intérieur, dans son épaisseur subjective, intersubjective ou simplement personnelle, ne semble pas se réduire aux données quantifiables, exprimables, de la naturalisation, produites par la science. 
En même temps, les données singulières n’apportent de connaissance qu’au prix de leur synthèse générale. L’expérience singulière de l’existence fait surgir, tout au plus, des éclats de sens difficiles à coordonner. Cette dimension particulière de la vie empêche l’établissement de lois, en posant à la connaissance les limites de l’hétérogène et de l’inattendu. Ainsi dans un même phénomène, celui de la vie, se croisent des regards radicalement différents : d’un côté la visée d’éclairage et de systématisation, l’enjeu d’une meilleure explication, et d’un autre côté l’aspiration à protéger et rendre justice au cas particulier et exceptionnel. Les observations de la vie et du vivant paraissent sujettes à un double travail, à une double perspective, du modèle et de l’anti-modèle, du système et du grain de folie.
Par exemple, les résultats des recherches médicales ne seront applicables qu’à des sujets dans des situations critiques, où le soin ne se réduit pas à l’application des connaissances. Le soin médical constitue un cas dans lequel la science et l’éthique sont nécessaires dans une action conjointe : la science sans l’éthique ouvrirait à l’exercice d’un pouvoir dangereux sur les corps ; l’éthique sans la connaissance scientifique sombrerait dans l’impuissance. 
De la même manière, le travail sur les conditions d’existence des vivants peut se partager entre l’écologie, qui pose et décrit un écosystème, et l’accès subjectif à un monde naturel où la protection de l’environnement m’incombe. Étudier la nature pour la comprendre et se sentir responsable d’agir pour le maintien de son équilibre sont deux attitudes bien différentes. Pourtant, encore une fois, la connaissance ouvre l’examen éthique des conditions d’action. 


Ce colloque réunira des philosophes et scientifiques, autour des pensées de Bergson, Canguilhem, Merleau-Ponty, Levinas, Deleuze, Nietzsche, Whitehead, et plus généralement des philosophes du XIXe et XXe siècle. 

Notre réflexion s’articulera autour des axes suivants :

a) Théorique et norme
Le rapport privilégié au pouvoir du théorique est-il réservé à la science ? N’est-il pas aussi l’apanage de l’éthique qui oscille constamment entre la tentation d’élaborer une théorie du bien, en légiférant et en valorisant les principes, et une valorisation du fait unique et concret qui leur fait exception ?

b) Pouvoir et responsabilité
Des comités d’éthique sont instaurés pour examiner les projets de recherche concernant les manipulations sur ou avec le vivant. Or, si le pouvoir de la science est considérable, l’éthique met constamment en question la légitimité de ses applications. Que signifie développer un pouvoir scientifique s’il doit être soumis à la validation éthique ? Entre une posture dogmatique et une résignation à une fonction purement consultative, l’éthique peut-elle se frayer une troisième voie ?

c) Limites et dépassements
La science semble s’appuyer sur sa propre logique, et obéir ainsi à l’autonomie d’une finalité interne, laquelle la défendrait du danger de son instrumentalisation. Cette manière de procéder ne finit-elle pas, néanmoins, par nuire au projet scientifique ? La science peut-elle trouver son sens en elle-même, en s’imposant sa propre limite et sa propre fin ? En lui inspirant une autre perspective, l’éthique ne peut-elle pas interrompre la fermeture en soi à laquelle s’expose ainsi la science ?

Science, fiction et science-fiction

26 et 27 juin 2017

Organisé par Paul-Antoine Miquel

Cette journée explorera  l'expressivité esthétique dans une perspective qui viserait en même temps à interroger les relations entre l'art et la science. Faut-il y voir simplement deux activités différentes et complémentaires de l'esprit, ou deux activités contraires? En quel sens donc peut-on dire plus précisément que l'art n'est pas la science? Doit-on opposer  ou simplement différencier la fonction expressive de l'art et la fonction explicative de la science? Comment faut-il s'y prendre pour le faire? 

 

Autonomie et transition – individuation et co-dépendance

Mardi 15 novembre 2016

Organisé par Flora Bastiani et Isaac Hernandez

Orateurs invités : Pierre Montebello, Paul-Antoine Miquel, Matteo Mossio,

Jean-Michel Salanskis, Yasuhiko Murakami

Colloque Représenter le vivant

14-15 juin 2016 

Organisé par Mathilde Lequin et Isaac Hernandez

 

 

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