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Autonomie et transition – individuation et co-dépendance

 

Mardi 15 novembre 2016

Organisé par Flora Bastiani et Isaac Hernandez

Orateurs invités : Pierre Montebello, Paul-Antoine Miquel, Matteo Mossio,

Jean-Michel Salanskis, Yasuhiko Murakami

 

Salle E411, 4ème étage de la Maison de la Recherche
Université Toulouse Jean Jaurès

 

Qu’est-ce qu’un individu ? Quelles sont les limites pour penser l’unité d’un individu, son autonomie, son identité ? Qu’est-ce qui lui appartient ? comment décrire sa distinction de son environnement ou des autres individus ? Le mouvement d’auto fondation d’un individu repose sur la possibilité de décrire les limites de ce qui est identique à lui-même, comme constitution d’un système singulier et autonome. Cependant ce moment de séparation entre le même et l’autre, comme déclaration d’indépendance au sein d’un monde, qu’il s’agisse d’un geste d’hypostase, d’une fonction immunologique ou d’une clôture de son organisation, apparaît mis en question par les modifications de ses conditions d’existence introduites par l’hétérogène.

Chaque événement ponctue la vie individuelle de passages vers la recomposition d’un individu renouvelé, rénové, mais à quel degré ? Cette phase de transition, durant laquelle l’ancien individu n’existe plus vraiment, mais est tenu d’advenir d’une nouvelle manière, équivaut à l’intermédiaire entre une composition et une autre – intermédiaire dans lequel s’effondre un modèle pour laisser advenir un nouveau modèle.

Nous souhaitons nous questionner sur le passage entre les deux périodes où l’identité au même apparaît comme stabilisée afin de questionner les fondements qui sont alors mis en lumière : pourrait-on admettre une perte totale du premier état ? ou l’intégrer comme prémisse ? Pas seulement une prémisse historique, mais dire que quelque chose demeure à travers les variations d’états. De plus si l’état de transition – qu’il soit compris comme un état de crise subjective ou comme transition de l’individualité – peut apparaître comme un processus

reposant sur l’existant déjà là, il dévoile des articulations floues entre le même et l’autre conduisant à se demander si l’individu est vraiment fondé sur son autoproduction et sur le maintien de son identité ontogénétique.

Par ailleurs, dans l’interstice entre l’auto affirmation d’une existence autonome et la chute de cette affirmation, ce qui est menacé de disparaître semble pourtant toujours là, toujours à l’œuvre : cette persistance n’est plus à proprement parler ni l’individu initial ni ce qui répondrait aux critères de définition d’un individu, mais quelque chose demeure comme, plus que la trace, le résidu actif d’un mouvement d’individuation.

Nous nous interrogerons sur cette tension entre l’identité et sa transition, à travers un espace de contraintes en évolution. Cette journée tendra à tisser des liens entre deux manières d’aborder ce problème, la subjectivité et l’organisme.

 

 

 

Programme 


10h Yasuhiko Murakami (Université d’Osaka) 

Subjectivation contre l’autonomie. Les soins à domicile au Japon
11h15 Pierre Montebello (Université Toulouse Jean Jaurès) 

Questions de consistance 
 

Pause déjeuner
 

14h Paul-­Antoine Miquel (Université Toulouse Jean Jaurès) 

Individuation et évolution
15h15 Matteo Mossio (IHPST -­ CNRS) 

Principe d’organisation et individuation biologique
 

Pause café
 

16h45 Jean-­Michel Salanskis (Université Paris Ouest Nanterre – La Défense)
L’individu : liberté, identité, élection

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