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Séminaire Structuralisme et Cybernétique

 

Troisième séance. Elle aura lieu normalement en juin 2018 : la date, l'horaire et la salle vous seront communiqués dès que possible, en fonction de l'évolution des événements récents. 

Deuxième séance, jeudi 25 janvier à 16h, salle du conseil, GA 205, 2ème étage, Bat. Gai Savoir. Université Toulouse II.

La première séance aura lieu le lundi 18 décembre de 14h à 16h, salle du conseil, GA 205, 2ème étage, Bat. Gai Savoir. Université Toulouse II

Qu'est-ce qui prime au sein d'une "structure" ?  

 

Séance 1 : A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, les mathématiques et les sciences sont devenues explicitement des sciences de la relation : on s'intéresse moins à la nature des éléments composant un système qu'aux relations qu'ils entretiennent. Des symboles formels (x R y) semblent emblématiquement tirer leur signification, leur être, des relations qu'ils nouent avec les autres symboles. Mais que veut-on dire exactement lorsqu'on écrit communément que la relation "prime" sur le contenu des éléments mis en relation ? Nous partirons pour commencer de l'analyse de la notion mathématique de structure à travers des modèles courants et relativement simples de celle-ci : une identité de rapports entre les éléments de plusieurs systèmes, définie sous la forme d'une équation (Descartes) ou sous la forme d'une structure d'ordre (Dedekind, Peano, Zermelo). Ces exemples paradigmatiques nous permettrons de dire dans quelle mesure très exactement la relation "prime" sur le contenu des éléments. Nous nous demanderons en particulier si le contenu des éléments ou un certain contenu qu'on leur attribue implicitement n'est pas toujours le principe et l'objet de toute relation. Cette séance servira à préparer la suivante où nous nous interrogerons cette fois la notion de structure telle que l'ethnologie et la cybernétique l'abordent. 

Séance 2 : A travers des exemples simples issus de la théorie ondulatoire (Fresnel), de la phonologie (Jakobson) et de l'ethnologie (Lévi-Strauss), nous tâcherons de présenter l'origine, l'intérêt et la spécificité de la méthode structurale. Notre objectif est double : (1) montrer que le structuralisme est avant tout un geste paradoxal car il consiste à adopter une perspective très globale pour être étonnamment plus précis ; (2) reposer le problème des limites du structuralisme classique à partir de Simondon (genèse des structures) et de Deleuze (fonctionnement des structures). Nous traiterons ainsi de trois problèmes fondamentaux pour les sciences humaines et sociales aujourd'hui : quelle doit-être la méthode employée (saisir des structures ou noter des interactions) pour comprendre les relations entre les individus et au sein des individus ?  Dans quelle mesure le structuralisme pose-t-il les problèmes de la genèse et du fonctionnement des structures et contient-il pour cette raison, en germe, son propre dépassement ? Cette seconde séance servira en résumé à définir une méthodologie et à reposer deux problèmes que nous tâcherons de "résoudre" lors de la troisième séance, en proposant une nouvelle forme de structuralisme radicalement différente du structuralisme classique.

Séance 3: La prochaine séance du séminaire "structuralisme et cybernétique" portera sur la structure du don en économie et en psychanalyse. Elle sera réalisée en collaboration et avec la participation d’Agnès Ladois Do Pilar Rei, docteur en psychologie, psychologue clinicienne en pédopsychiatrie (CH de Lannemezan) et auteur de différents travaux sur le traumatisme psychique. 

La structure du don : économie et psychanalyse

 

La critique lévi-straussienne de l’Essai sur le don de Mauss reste emblématique d’une approche structuraliste de l’économie. Elle met au jour une structure à l’origine du don : l’échange (donner, recevoir, rendre). Il est remarquable qu’une telle structure puisse se retrouver  dans les rapports qu’entretiennent parfois de jeunes patients à leur psychothérapeute. Tout se passe comme si les relations sociales trouvaient dans le don une certaine manière de se réaliser. Nous n’essaierons pas toutefois d’identifier ces deux formes de don, mais de les comparer. Notre but est de chercher à comprendre la genèse et la manifestation de leur structure dans une approche (post-)structuraliste. Quel pourrait être en effet le rôle du don dans les sociétés qu’étudient Mauss et dans une psychothérapie ? Le don est-il comme l’écrit Mauss une « obligation » et l’effet d’une croyance (le Hau) ou s’apparente-t-il plutôt à une stratégie inconsciente reposant sur une ou plusieurs structures cognitives d’apprentissage par « adaptation » ? Telles seront les questions que nous nous poserons afin de commencer à illustrer une nouvelle manière de penser les structures qui diffère profondément du structuralisme classique (Jakobson, Lévi-Strauss).

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